Amicus curiae

Définition des termes juridiques : EA Exprime Avocat

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Définition : amicus curiae

En droit, l’amicus curiae (« ami de la cour ») désigne une personne ou une organisation qui, sans être partie à un procès, soumet à la juridiction des observations destinées à éclairer le juge sur une question de droit, d’intérêt général ou sur les conséquences possibles de la décision.

Cette pratique, largement répandue en common law et devant les juridictions européennes (CEDH, CJUE), n’est pas codifiée en droit français. Toutefois, des mécanismes voisins existent : possibilité pour certaines autorités administratives indépendantes de présenter des observations, contributions extérieures reçues par le Conseil constitutionnel dans le cadre des QPC, ou encore interventions autorisées par le juge administratif.

Cadre juridique et recours possibles

En droit français, la figure de l’amicus curiae n’est pas expressément codifiée, contrairement aux pratiques judiciaires anglo-américaines. Toutefois, certaines procédures permettent d’obtenir un effet proche :

  • la contribution extérieure admise par le Conseil constitutionnel dans le cadre des QPC, lorsque des organismes (syndicats, associations, institutions académiques) soumettent volontairement des observations, laissées à l’appréciation du juge constitutionnel ;

  • la possibilité pour certaines autorités administratives indépendantes (par ex. Défenseur des droits, Autorité de la concurrence) de présenter des observations devant les juridictions, sur la base de textes spécifiques ;

  • l’intervention de tiers autorisée par le juge administratif ou judiciaire, mais qui s’analyse alors en une véritable intervention volontaire au sens du Code de procédure civile (articles 329 et s.), ce qui la distingue de l’amicus curiae stricto sensu.

Exemples d’application en droit français

En pratique, des démarches comparables à l’amicus curiae apparaissent dans plusieurs situations :

  • lorsqu’un organisme professionnel ou une ONG adresse un mémoire au Conseil d’État pour éclairer l’impact sociétal ou économique d’une décision ;

  • lorsque le Conseil constitutionnel accepte des contributions extérieures dans le cadre d’une QPC, au-delà des seules observations des parties et autorités publiques ;

  • lorsqu’une autorité administrative indépendante, comme le Défenseur des droits, présente des observations pour faire valoir l’intérêt général ou la protection de droits fondamentaux.

Rôle et objectifs d’un amicus curiae

Neutralité et éclairage juridique

La mission première de l’amicus curiae est d’aider le juge à prendre une décision éclairée. Il agit en dehors des intérêts propres aux parties aux litiges. Son objectif n’est pas de défendre une cause, mais de fournir des éléments objectifs, techniques ou juridiques, qui dépassent parfois le cadre strict du droit positif.

Exemples d’intervenants habituels

Les entités qui agissent en tant qu’amicus curiae sont souvent :

  • des organisations professionnelles ;
  • des organismes de défense des droits fondamentaux ;
  • des universités et centres de recherche juridique ;
  • des experts techniques reconnus dans un domaine donné (économie, santé publique, environnement, etc.).

Conclusion

La notion d’amicus curiae illustre l’ouverture croissante de la justice aux contributions extérieures, permettant d’enrichir le débat judiciaire par des arguments techniques, scientifiques ou sociétaux. Si la France n’a pas encore institutionnalisé ce mécanisme à l’anglo-saxonne, sa pratique est de plus en plus visible devant les juridictions supérieures, notamment le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État et la Cour européenne des droits de l’homme. L’amicus curiae participe ainsi à la conciliation entre droit et intérêt général, en apportant aux juges une vision plus large que celle des seules parties au litige.

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